Il Barocco

Nous devons tant de choses à l’Italie qu’il est impossible d’en faire une liste exhaustive. Au 18ème siècle, voyageant à travers l’Europe pour y découvrir toutes les musiques, Charles Burney s’émerveille de ce qu’en Italie la musique soit présente à tous les coins de rue. Partout l’on y chante ! Et d’autant plus qu’on y travaille avec acharnement car le « farniente » italien n’est qu’une histoire que nous aimons à nous raconter. Vivaldi est un travailleur. Forcené ! Prolifique. Des centaines de concerti, des opéras, des cantates…La musique et le violon sont pour lui comme pour tous ses contemporains compositeurs, un métier, un « gagne-pain ». Que nous sommes loin à cette époque de la vision de l’artiste « hors du monde » qui ne se préoccupe d’aucune contrainte matérielle. Et cette vision si « utilitariste », qui va perdurer jusqu’au 20ème siècle, nous a donné des chefs d’œuvres. La contrainte, les contraintes, obligent à se transcender. Vivaldi écrit pour plaire, pour avoir du succès. Et il en a encore avec nous trois siècles après sa disparition. Cette musique est un feu d’artifice.