Dimitri Chostakovitch (1906-1975)
Symphonie de chambre Op 110 a
Anton S. Arensky (1861-1906)
Variations sur un thème de Tchaïkovsky.
Piotr I. Tchaïkovsky (1840-1893)
Sérénade pour cordes
Concert conventionné par le Conseil Général de la Haute Garonne
Comme bien d’autres compositeurs russes, Piotr Illitch Tchaïkovsky ne fut pas seulement musicien. Borodine était chimiste, Rimsky-Korsakov officier de marine….
Tchaïkovsky fut fonctionnaire au ministère de la justice après avoir fait des études de droit ! Ce n’est qu’à l’âge de 23 ans qu’il se décidera à quitter le statut de musicien amateur pour ne se consacrer qu’à sa passion et devenir, dans la douleur, l’immense compositeur aujourd’hui universellement connu.
S’il fallait en quelques mots définir ce qui peut relier la musique d’un pays pendant plusieurs siècles, nous serions bien en peine ! Et pourtant, Rameau est si… « français », Vivaldi si… « italien », Bach tellement… « allemand », Tchaïkovsky tellement…. « russe » !
Cette capacité d’invention mélodique à l’égal d’un Mozart, cette exagération dans l’expression de la douleur ou de la nostalgie, cette gaieté soudaine….c’est forcément Tchaïkovsky, et c’est forcément russe !
Sa Sérénade pour cordes est sans doute l’une de ses pièces les plus optimistes.
À l’élégance de la Valse et à l’accablement extatique de l’Elégie répond l’énergie débordante du final construit comme il se doit sur un thème …russe ! La pièce d’Arensky rend dans ce programme un vibrant hommage à ce génie mélodique de Tchaïkovsky, en proposant de nombreuses variations autour d’un thème du compositeur.
La Symphonie de Chambre de Chostakovitch est d’une tout autre inspiration. Marqué par les horreurs de la guerre et des camps, en opposition avec le régime stalinien et n’hésitant pas malgré le danger à braver le pouvoir soviétique, Chostakovitch écrira un quatuor en hommage aux victimes, à toutes les victimes…
C’est une de ses œuvres les plus poignantes, aujourd’hui fréquemment jouée en version Symphonie de Chambre. Comme chez Tchaïkovsky, la lumière et l’ombre cohabitent, les rayons du soleil venant illuminer l’œuvre au moment où le désespoir atteint son maximum.
N’hésitez pas à ne pas applaudir à la fin du 5ème et dernier mouvement. Il faut en général pour les musiciens comme pour le public plusieurs minutes pour reprendre son souffle.
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