Direction, Gilles Colliard
Franz Schubert (1797-1828)
Rosamunde
Niels Gade (1817-1890)
Novelette opus 58
Au début du XIXe siècle, le Romantisme succède
au Classicisme et marque le retour triomphant du
sentiment en musique. Après l’élégance des formes
voulue par les classiques, les compositeurs nous
parlent d’eux, ce qui est nouveau. "Ce que j’ai en moi
je le livre tel quel, un point c’est tout !" écrit Schubert
dans son journal. Désormais indépendants, les compositeurs
s’affranchissent des "commandes" de leurs employeurs pour
nous offrir des musiques plus intimes. Intimité, voilà le
maître mot pour la musique de Schubert. Et pour l’interprète,
voilà la difficulté. Comment exprimer la sensibilité exacerbée
de l’auteur sans en faire trop ? Rosamunde est un quatuor "tendre",
tout en délicatesse, et les tourments du compositeur s’y
expriment avec retenue. A noter que c’est l’unique quatuor de
Schubert qui sera édité et interprété de son vivant ! A côté des
compositeurs les plus connus comme Schubert nous aimons vous
faire découvrir des auteurs moins célèbres. Niels Gade est sans
conteste l’un des plus grands auteurs danois. Il envoie sa première
symphonie à Mendelssohn qui est enthousiasmé et décide de la créer
dès 1843 alors qu’à Copenhague Niels Gade ne parvient pas à la faire jouer !
Nul n’est prophète en son pays... La Novelette que nous vous proposons est
dans l’esprit des grandes sérénades pour cordes que nous offriront à la fin
du siècle les Dvorak, Suk ou encore Tchaïkovsky.