Luigi Boccherini (1743-1805)
Symphonie en la Majeur n°17 G511 opus 35 n°3
Johann Christian Bach (1735-1782)
Symphonie opus 6 n°6 en Sol mineur
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Symphonie n°10 KV 74
Johann Stamitz (1717-1757)
Symphonie Pastorale opus 4 n°2 en Ré majeur
Le Classicisme naît avec les Lumières. La raison doit l’emporter sur les passions et ce grand mouvement qui doit permettre à l’homme de prendre possession de sa destinée concerne toute l’Europe.
En musique aussi la rationalité s’impose. Les formes si peu figées de la musique baroque laissent la place aux belles organisations. La sinfonia s’efface devant la symphonie, l’instrumentation s’affirme, la mélodie prend la première place. L’école de Mannheim avec Stamitz précise ce genre nouveau que Jean-Chrétien Bach initie et que Boccherini déjà romantise
par l’emploi qu’il ne peut s’empêcher de faire du violoncelle, son instrument dont il est un virtuose reconnu. Et au milieu de ce foisonnement d’idées trône Mozart qui nous offrira 41 symphonies toutes exceptionnelles.
Malgré sa brièveté, à peine cinquante ans, le Classicisme marquera durablement les esprits au point de servir de
référence à tous les compositeurs qui vont suivre, que ce soit pour s’en inspirer comme Saint-Saëns ou Stravinsky
qui connaîtra une période « néo-classique », ou pour s’y opposer comme Schumann ou, pire encore, Wagner qui
sera le fossoyeur du langage tonal ! Mais lequel d’entre nous est-il prêt à se passer durablement de toutes ces
mélodies si bien posées sur l’armature tonale du discours ? Ne reprenons pas sans cesse ce vieux débat qui veut
opposer la forme et le fond ! La symphonie classique nous prouve que l’élégance formelle ne prive en rien de la
profondeur du discours