Jean-Sébastien Bach (1685-1750)
Suite n°1 en Do majeur BWV 1066
Concerto pour violon en Mi majeur (Violon Gilles Colliard)
Canon
Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788)
Concerto pour violoncelle en Si bémol majeur
(Violoncelle Anne Gaurier)
Sinfonia en Mi majeur
À l’époque baroque, une « suite » est une succession de pièces instrumentales, réunies dans une même tonalité, et dont les mouvements sont ceux des principales danses de l’époque. Mais leur nombre n’est pas fixé, et aucune n’est un passage obligé ! On trouve généralement une « ouverture », suivie dans un ordre indéterminé de « courante », « gavotte », « forlane », « sarabande », « bourrée », « passepied » etc. Jean- Sébastien Bach n’écrira que quatre suites pour orchestre, la cinquième, exclusivement pour cordes qui lui a été attribuée pendant longtemps étant vraisemblablement d’un autre que lui.
Pour tenter de saisir ce qui fonde la pensée musicale de Bach, le plus simple est de le laisser parler : « la seule fin et le seul but de la basse continue, comme de toute musique, ne peuvent être que la louange de Dieu et la récréation de l’âme. Lorsque cela est perdu de vue, il ne peut y avoir véritablement de musique, mais seulement des bruits et des cris
infernaux » (J.-S. Bach 1738). Bach se considère comme un artisan au service de Dieu, et ne se pense pas une seule seconde comme un génie inspiré. C’est pourquoi il travaille avec science et application.
Sa musique est sans aucun doute la plus « savante » qui soit, et reste pour tous les musiciens l’objet d’un étonnement et d’une subjugation
qui n’ont pas d’équivalents.