- Joseph Haydn (1732-1809)
* Symphonie N°43, Mercure
* Symphonie N°45, Les Adieux
* Symphonie N°55, Le Maître d’école
« Isolé du monde, je ne pus devenir qu’original », c’est ainsi que Joseph Haydn explique tout le bénéfice artistique qu’il a su tirer des vingt-huit années passées au château d’Esterhaza au service d’une famille princière qui au final lui a laissé une grande liberté. Avoir un orchestre complet à disposition, et jusqu’à 242 spectacles dans l’année, voilà certes de très beaux outils qui facilitent la création. Mais ces éléments n’expliquent en rien le génie de cet homme, né en pleine période baroque, et qui sait inventer un style nouveau qui va devenir le classicisme.
Le Prince Esterhazy est tellement conscient du talent de son « serviteur » qu’il le laisse diriger ses propres œuvres à Vienne et supprime la clause d’exclusivité lors de la rédaction de son second contrat. De caractère débonnaire, protecteur de ses musiciens, Haydn se fait leur interprète auprès de leur employeur commun.
On raconte que la symphonie des Adieux dans laquelle les musiciens quittent la scène les uns après les autres alors que la musique continue, a été écrite pour signifier au Prince que les musiciens aussi ont besoin de repos.
Affectueusement surnommé « papa Haydn » aussi bien par ses musiciens que par le jeune Mozart qu’il apprécie au point de dire de lui qu’il est « le plus grand compositeur que le monde connaisse », Joseph Haydn rappelle aux artistes de tous les temps qu’il est possible d’être l’un des plus grands créateurs de son époque tout en cultivant la simplicité dans les rapports humains.
La musique est à l’image de l’homme, toujours aimable, jamais faible.