G.B. Pergolese
G.B.Pergolese :
Concerto d’église en Mib Majeur
Stabat Mater
(solistes Cécile Larroche et Guillaume Delpech)
W.F. Bach :
Sinfonia en Fa Majeur
Destin étrange et tragique que celui de Pergolese, compositeur prodige mort à 26 ans en pleine gloire. Le succès exceptionnel de certaines de ses œuvres comme la Serva Padrona, ou le Stabat Mater, font naître après sa mort un véritable mythe autour de sa personne.
À tel point que plus de 300 opus lui seront attribués alors qu’aujourd’hui la critique moderne n’en reconnaît qu’une trentaine comme étant d’authentiques oeuvres de sa plume. Nombre de ses contemporains ont dû trouver avantageux de signer « Pergolesi » leur musique afin de s’assurer qu’elle soit jouée !
Le Stabat Mater, basé sur une liturgie du XIIIème siècle, décrit les souffrances de la Vierge Marie : « Debout, la Mère, pleine de douleur se tenait en larmes, près de la croix, tandis que son Fils subissait son calvaire…. ».
Il est écrit pour deux voix : soprano et alto et ensemble instrumental. Il est la dernière œuvre du compositeur qui s’éteindra deux mois après l’avoir achevée.
Pergolese sera bien involontairement à l’origine de la Querelle des Bouffons qui opposera en 1752, soit 16 ans après la mort du compositeur, les partisans de la musique française et les Bouffonistes, admirateurs du style italien.
Pourtant, la première exécution de la Serva Padrona à Paris en 1729 était passée inaperçue ! Mais lorsqu’une troupe italienne la reprit en 1752, elle déclencha un véritable ouragan de déclarations et d’écrits en tous genres auxquels s’adonnèrent aussi bien Diderot que D’Alembert, et par dessus tout Rousseau qui devait sonner la charge finale contre l’opéra français qui ne s’en remettra pas !