Mezzo-Soprano, Daniela Nuzzoli
Direction, Gilles Colliard
Giacomo Puccini (1858-1924)
Chrysanthemi
Ottorino Respighi (1879-1936)
Aria pour cordes
Il Tramonto pour voix et cordes
Nino Rota (1911-1979)
Il Presepio pour voix et cordes
Concert pour cordes
Il Richiamo pour voix et cordes
Pourquoi l’Italie s’est-elle mise à chanter ?
Nul ne le sait. Les voyageurs du XVIIe siècle nous racontent que dans la Venise de Vivaldi on chante à longueur de journée, du gondolier au marchand, dans les ruelles, sur les places, dans les palais…
Le « Bel canto » italien va se développer dès la période baroque, et les prouesses des castrats deviendront légendaires. Improvisations vocales, trilles, notes piquées… les techniques époustouflantes des chanteurs feront parfois passer au second plan l’aspect dramatique du chant.
C’est ce qui signera l’arrêt de mort du « Bel Canto » au sens strict, quand les compositeurs d’opéras au XIXe siècle voudront remettre en avant la dramaturgie.
Mais par abus de langage on peut continuer de parler de ce « beau chant », y compris pour les musiques romantiques de Respighi, ou pour un compositeur plus moderne comme Nino Rota célèbre pour ses musiques de film. Aujourd’hui comme hier, les compositeurs italiens savent faire chanter la voix comme nuls autres.
Née à Senigallia en Italie, Daniela Nuzzoli a étudié le violon et le chant aux Conservatoires Campiani de Mantoue et Dall’Abaco de Vérone.Elle s’est perfectionnée au chant classique et baroque auprès de Raul Hernandez, Gloria Banditelli, William Matteuzzi, Hilde Zadek, Dunja Vejzovic et Gualtiero Negrini à Los Angeles.Son répertoire compte de nombreux rôles d’opéra (Mozart, Bellini, Donizetti, Bizet, Gounod…) et on a pu la voir à Paris dans “Iphigénie en Tauride” de Piccinni, accompagnée par l’Orchestre National de France sous la direction de Enrique Mazzola.
Elle est également chanteuse et violoniste au sein du groupe “Ensemble Dorico” qui se produit dans de prestigieux festivals italiens.