Le Pianoforte
Joseph Haydn (1732-1809)
Concerto pour piano en Ré majeur
Ludwig Van Beethoven (1770-1827)
Sonate « le printemps » pour violon et pianoforte
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Quatuor avec pianoforte en Sol mineur n°1
Johann Stamitz (1717-1757)
3e symphonie « Mannheim »
Jusqu’au XXe siècle, il n’y a pas de vraie séparation entre le métier d’interprète et celui de compositeur, et tous les « grands » sont également des virtuoses d’un ou plusieurs instruments. Il y a donc un échange permanent entre les désirs d’évolution du contenu du langage musical, les désirs des instrumentistes et les possibilités nouvelles qu’ils explorent ou appellent de leurs vœux et la facture instrumentale qui se met en permanence au service des expressions naissantes et de la conception du son qui s’y rattache.
Dès la fin du XVIIe siècle, Bartolemo Cristofori, facteur de clavecin pour la famille Médicis, construit ses premiers « piano-forte », instrument cette
fois à cordes frappées et non plus pincées comme le sont celles du clavecin. Il s’agit d’obtenir les « nuances » qui font défaut au clavecin, les « piano » et « forte » subito que la famille des cordes frottées (les violons…) font si
bien, et d’obtenir un son légèrement plus « sostenuto ».
L’école de Mannheim de Stamitz sera bientôt là, elle qui inventera le « crescendo », art de passer progressivement des nuances les plus faibles au plus fortes, et les instruments à clavier ne peuvent échapper à ce goût nouveau qui se dessine.
C’est donc pour cet instrument, enfin abouti à la fin du XVIIIe siècle, que Haydn, Mozart et Beethoven composeront leurs concertos pour
clavier, et, vous l’entendrez à coup sûr, la musique « classique » de ces compositeurs, enfin donnée sur l’instrument adéquat, résonne d’une toute autre manière qu’avec un piano romantique qui n’apparaîtra qu’au siècle suivant !
Yoko Kaneko, Pianoforte
Yoko Kaneko commence ses études musicales à Tokyo puis entre en 1987 au Conservatoire de Paris et y obtient les premiers prix de piano et de musique de chambre. Forte de son large répertoire, une lecture intelligente et
son touché unique, elle a été sollicitée comme pianiste par de très grands interprètes et s’est produite dans les plus prestigieuses salles et festivals.
Avec son pianoforte, elle enregistre le Concerto pour deux pianofortes de
Mozart, les Sonates de Beethoven, et récemment « Bal(l)ade Romantique » des pièces de J.B. Gross avec Christophe Coin, le Quatuor Mosaïques et Michael Dahmen.